Les banques nationales de Suisse et de Norvège ont accumulé ces dernières années des positions importantes dans les producteurs miniers de métaux précieux. Les portefeuilles constitués représentent, à la fin août 2016, des contre-valeurs de 1 milliard de dollar US chacun. Ces institutions se comportent comme des fonds communs de placement ayant pour objectif de faire croitre leur capital.
La dernière annonce de la banque nationale suisse (BNS) à l’autorité des marchés financiers américaine (SEC) met à jour que les positions de la banque centrale suisse en actions américaines, au 30 juin 2016, représente une contre-valeur de 63 milliards de dollars US, dont 1 milliard d’actions de producteurs miniers d’or et d’argent (32 entreprises).
La banque centrale norvégienne n’est pas en reste, puisqu’elle annonce à la même date qu’elle détient 23 titres miniers, pour une contre-valeur équivalente à la BNS.
Il s’agit certainement de la pointe de l’iceberg, les autres banques centrales appliquant très probablement une stratégie similaire. Ceci a un impact important sur le prix du marché des ressources minières, dont le prix est artificiellement propulsé vers le haut.
Nous avons là une confirmation du comportement spéculatif de ces organisations en général. Le marché des actions minières est cyclique, et très volatile. Comment argumenter dans le sens d’une stabilité de la monnaie et des prix lorsqu’on possède les titres les plus spéculatifs de la planète ?
Ne semble-t-il pas plus logique de considérer que les banques centrales cherchent la puissance par l’acquisition et la prise de contrôle de tous les actifs de la planète, via le marché financier ? N’observons-nous pas une centralisation de plus en plus forte, qui aboutirait, après une fusion des banques centrales, à l’émergence d’un acteur ultra puissant, que les institutions privées et les personnes physiques ne pourraient plus concurrencer ?
Et quand bien même il ne s’agit pas de la stratégie consciente et volontaire des banquiers centraux, il semble que leurs actes mènent au même résultat : la prise de contrôle de la richesse mondiale par une croissance exponentielle de leur bilan et la dilution de la valeur des devises par la production d’unités monétaires. Les bénéficiaires seront ceux qui dirigent lesdites organisations, pas ceux qui détiennent les bouts de papiers qu’elles émettent.
Je plaide pour une décentralisation et un retour de la responsabilité dans les mains de chaque humain, car le pouvoir n’est pas détenu par un groupe de personnes, mais bien par la personne physique qui le dirige. On dit souvent que l’union fait la force, je dirais qu’il fait la force de celui qui commande l’union, si celle-ci est organisée en hiérarchie.
La souveraineté passe par la collaboration et l’échange, au gré des aspirations, compétences et visions de chaque individu. En somme, elle passe par la liberté.
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