Le mouvement des gilets jaunes fait rage en France. Le ras le bol général s’exprime de manière désordonnée. Les manifestants bloquent les flux de circulation et de marchandises, des dégâts massifs aux biens sont constatés. Et là je me pose cette question :
Mais qui va payer la facture ?
La population française a vécu durant les 50 dernières années dans un environnement où les ressources de l’État semblaient illimitées : subventions illimitées, prestations sociales illimitées, redistribution illimitée. Le tout financé par une augmentation générale des impôts, et une augmentation de dette massive. Et là je me dis :
Ils commencent à payer la facture des générations précédentes.
Et voilà les gilets jaunes qui se révoltent contre le poids et le coût de l’état, sa prédation qui s’accélère, et je me dis :
Ils prennent conscience qu’ils devront payer la facture de ceux qui les précèdent.
Ces mêmes gilets jaunes revendiquent simultanément que l’état augmente leurs rentes et diminuent les impôts. Et là je me dis :
Ils continuent à croire que les ressources de l’État sont infinies.
Moralité : sans prise de conscience du cycle qui les emprisonne, la génération actuelle et les suivantes continueront à payer la facture.
Les dégâts, ainsi que les rentes et subventions d’aujourd’hui seront les impôts de demain, transmis par l’entremise de la dette aux générations futures.
L’état, comme tout organisme, dispose de ressources limitées. Si nous revendiquons des politiques généreuses envers tous, nous nous comportons comme si l’état disposait de ressources illimitées, et le renforçons dans sa position de plus gros intermédiaire de l’économie.
Prenons conscience de notre responsabilité individuelle dans ce contexte. Diminuons le rôle de l’état dans nos vies, et arrêtons d’en dépendre. Reprenons la maîtrise de notre avenir en entretenant une pensée à long terme basée sur l’entrepreneuriat et l’investissement.
Autour de moi, idem au départ, le mouvement c’était la partie active qui voulait qu’on arrête avec les dépenses de l’Etat. Et qui refusait de subir les hausses perpétuelles d’impôts alors que l’Etat, lui, ne prive pas pour augmenter ses dépenses. C’était des indépendants, des entrepreneurs, des salariés des classes moyennes avec des revenus qui vont de 600€ par mois à 1500€ (au jugé).
Maintenant Macron a répondu à côté en parlant de hausse de smic et le mouvement est gangrené par les antifas, les syndicats, etc… qui eux réclament le smic à 3000 euros (et on la part belle dans les médias, c’est un message que les médias laisse passer. Dès qu’on aborde le poids de la dette, de l’immigration, de l’euro,… on est « fascisé »).
Aujourd’hui je vois une vraie fracture dans les groupes de discussion. La partie majoritaire (ronds-points, forums facebook/discord…) veut la baisse des taxes et qu’on arrête les « conneries », en revanche dans les manifestations il y a un basculement où les « gauchistes » sont de sortie et dégagent au nom de l’anti-fascisme violemment pratiquement tout le monde au nom de « c’est un nazi ». D’où la focalisation sur le RIC qui au moins ne divise pas.
Le référendum populaire semble être la volonté de beaucoup, ceci étant vu de la Suisse cela semble difficile pour la France. Par exemple lorsque la Suisse a voté contre l’introduction obligatoire de 6 semaines de vacances pour les salariés, ce qui constituait potentiellement une charge trop lourde pour les entreprises de certains secteurs, le peuple suisse avait été ridiculisé et traité d’imbécile par nombre de français. A suivre donc…
Les gilets jaunes demandent uniquement la baisse des taxes & impôts. Il n’y a aucune demande d’augmentation de rente ou des aides, seulement des baisses.
J’ai observé plusieurs témoignages de personnes exprimant le fait que leur rente de sécurité sociale ou de RSA ne leur suffisait pas pour vivre. N’est-ce pas là une demande d’augmentation implicite ?
En effet, je suis d’accord avec vous pour ces personnes-là en particulier. Cependant, le mouvement des gilets jaunes est très hétéroclite et réuni en masse la population (qui bénéficie en majorité de la sécu, mais pas forcément du RSA). La plupart des manifestants font partie de la classe moyenne « basse », celle qui paie le plus d’impôts et qui ne bénéficie en général quasiment pas des aides, car situés au-dessus des seuils maximal des aides. Leur soucis principale, c’est généralement d’arriver à finir le mois sans être (trop) dans le rouge, alors même qu’ils travaillent pour un salaire de 1200-1500 euros par mois. Car avec la perte de pouvoir d’achat de la monnaie papier + l’augmentation du coût de la vie + les salaires qui stagnent depuis longtemps, on en arrive à des situations compliquées même pour ceux qui travaillent.
Intéressant, merci pour ces précisions.
Avec plaisir.